Trois mois après l’introduction de l’obligation d’enregistrer les moutons et les chèvres, quelque 12 000 détenteurs ont enregistré plus de 308 000 animaux auprès d’Identitas SA. Ce sont ainsi près de deux tiers des moutons et des chèvres de Suisse qui sont enregistrés. En outre, plus de 98 700 naissances ont été notifiées depuis le début de l’année et les détenteurs ont saisi plus de 53 000 notifications d’entrée et de sortie.
Cependant, la situation de crise autour du coronavirus se ressent aussi dans ce domaine depuis la mi-mars. Identitas SA signale ainsi sur son site qu’une éventuelle surcharge du réseau peut ralentir l’accès à la BDTA, voire l’interrompre de temps à autre. Le fournisseur de marques auriculaires Allflex a souligné que certaines livraisons pourraient prendre du retard.
Simplifier la notification en masse
L’obligation de notification à la BDTA a demandé beaucoup de travail et certaines marques auriculaires électroniques ont été endommagées lors de la pose. Chez certains animaux adultes, la pose des nouvelles marques a provoqué des infections : il s’agit d’un acte chirurgical qui doit être effectué avec soin.
En vue du prochain estivage, les possibilités de notification en masse seront étendues à partir d’avril 2020. Les détenteurs d’animaux pourront notifier à la BDTA les entrées et les sorties d’un grand nombre d’animaux à la fois. L’interface XML « AnimalTracing » pourra en outre être utilisée pour les moutons à partir de début avril. Lorsque des tiers connectent leurs systèmes à cette interface, ils peuvent transmettre des notifications à la BDTA.
À partir du 1er juillet 2020, il sera aussi possible de procéder à une notification simplifiée sur les marchés de moutons. Proviande et Identitas SA ont développé le « National Sheep Market Programme NASP », qui permettra d’effectuer des notifications d’entrée et de sortie dans la BDTA et d’établir le document d’accompagnement sur tous les marchés publics surveillés de moutons de boucherie.
Bientôt la fin de la dérogation pour les agneaux de boucherie
À partir de cet été, il n’y aura plus de dérogation pour les agneaux de boucherie. Jusqu’au 30 juin 2020, les agneaux nés en 2019 ne devront pas recevoir de nouvelles marques auriculaires s’ils sont transportés directement de l’exploitation de naissance à l’abattoir. À partir du 1er juillet 2020, tous les moutons sans exception devront être munis de deux marques auriculaires avant d’être déplacés. L’une des deux marques devra être électronique et devra être posée d’ici au 1er janvier 2022 au plus tard. D’autres dispositions transitoires sont en vigueur pour une durée encore plus longue, comme celles concernant les chèvres nées avant le 1er janvier 2020. Celles-ci devront être munies d’une deuxième marque auriculaire seulement à partir du 1er janvier 2023. Il est clair que l’obligation d’enregistrer les animaux dans la BDTA entraîne des frais et du travail supplémentaire, mais cela permettra, en cas d’épizootie, de garantir la sécurité des denrées alimentaires d’origine animale ou de simplifier le calcul des paiements directs.
Mesures pratiques pour poser correctement la deuxième marque auriculaire
Avant la prochaine période d’estivage, il faut se pencher sur le problème du nouveau marquage des moutons, car quelques animaux ont développé une infection à l’oreille. Chez les moutons adultes, la base de l’oreille est relativement épaisse. On peut donc supposer qu’une marque auriculaire posée à cet endroit pourrait se révéler trop étroite et diminuer l’irrigation sanguine, entraînant une réaction inflammatoire. La pose des marques est un acte chirurgical qui doit être effectué avec prudence et en respectant certaines règles, sans quoi la plaie peut s’infecter.
Les mesures suivantes doivent être respectées :
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Source: Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV