Chaque année, l'industrie alimentaire produit quelque 365 387 tonnes de sous-produits impropres à la consommation humaine, mais riches en nutriments. On compte par exemple parmi eux les tourteaux de soja, produits lors de la fabrication du tofu. Ces "déchets" sont ensuite majoritairement transformés en aliments composés. D'après une étude de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), 57 575 tonnes de sous-produits sont ainsi "recyclés" en aliments pour volaille, 138 123 tonnes en aliments pour porcs et 170 000 tonnes en aliments pour bovins.
Des concentrés pour contrer le gaspillage
La transformation de produits agricoles naturels dans les minoteries, l'extraction d'huile alimentaire, ou encore la production de jus de fruits, de bière et de sucre engendrent des sous-produits. Ces produits, qui sont classés comme concentrés dans les statistiques, sont encore riches en nutriments mais ne peuvent pas être directement consommés par les êtres humains. En utilisant ces produits résiduels dans l'alimentation des animaux de rente, on les rend consommables par les humains d'une manière naturelle et on empêche ainsi le gaspillage alimentaire.
Les vaches laitières: reines de la valorisation
Sans les bovins, quelque 170 000 tonnes de ces produits résiduels partiraient à la poubelle. Les 534 000 vaches laitières (soit 36% du cheptel bovin) en valorisent à elles seules 61 200 tonnes, ce qui représente 114 kilos ou 20% des besoins moyens en concentrés d'une vache laitière suisse. En outre, une vache laitière se nourrit à plus de 86% de fourrage grossier suisse, comme l'herbe, qui n'est pas non plus directement consommable par l'être humain.
Source: Swissmilk