Quelle importance revêt la valorisation du lait ou des sous-produits laitiers à travers les veaux pour l’industrie ?
Transformer le concentré de petit-lait ou le lait écrémé en poudre (ou d’autres sous-produits laitiers) afin de produire de la poudre de lait pour veaux permet de limiter le gaspillage alimentaire. De plus, valoriser ces sous-produits sous forme de fourrage est judicieux. Ainsi, l’engraissement de veaux constitue un élément clé de l’industrie laitière, précieux pour l’économie laitière comme pour les producteurs·trices de lait. Si la production de lait en poudre est importante pour l’industrie, l’alimentation au lait frais sur l’exploitation joue également un grand rôle pour celle-ci. Par exemple, lorsque du lait présentant des numérations cellulaires élevées est donné aux veaux plutôt que d’être revendu à des tiers, la qualité du lait qui parvient dans la filière s’en trouve améliorée.
Quelle influence cette valorisation a-t-elle sur le prix du lait payé aux producteurs·trices ?
En hiver, le prix du lait est inférieur de 8 centimes à celui de l’été. Par ailleurs, il y a plus de veaux qui naissent durant le semestre d’hiver que celui d’été. Ainsi, les agricultrices et les agriculteurs peuvent exploiter ces variations saisonnières en abreuvant les veaux avec le lait en hiver (lorsque son prix est plus bas) et en le revendant en été (lorsque son prix est plus élevé). Les fluctuations de quantité ainsi atténuées influent indirectement sur le prix du lait versé aux producteurs·trices.
Si la production suisse de lait devait baisser, l’approvisionnement en sous-produits laitiers requis pour fabriquer du lait pour veaux serait-il encore garanti ?
Le lait écrémé en poudre est un co-produit de la fabrication du beurre, qui constitue un élément crucial dans le prix du lait. Or nous voulons continuer de produire nous-mêmes le beurre en Suisse (marché protégé). L’approvisionnement de lait écrémé en poudre est donc assuré à long terme.