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Production animale

Du veau d’élevage à la vache laitière

Différentes possibilités s’offrent pour l’alimentation des veaux d’élevage, tant pendant qu’après le sevrage. Il est essentiel de peser les avantages et les inconvénients de chaque méthode afin de choisir la stratégie la plus adaptée à l’exploitation concernée.

Un mash pour veaux est un moyen optimal de nourrir les veaux et les génisses d’élevage avec constance et simplicité. 

Un mash pour veaux est un moyen optimal de nourrir les veaux et les génisses d’élevage avec constance et simplicité. 

(Photo: Eva Studinger)

Publié le

Chef su secteur marketing, UFA SA

Chef de ressort bovin, service technique UFA

En Suisse, les veaux d’élevage sont aujourd’hui majoritairement élevés de manière intensive. Après leur naissance, ils reçoivent une quantité adéquate de colostrum de bonne qualité puis sont allaités de manière intensive. Mais qu’en est-il après le sevrage, à l’âge de douze semaines ? Il est essentiel de débuter l’alimentation assez tôt et de ne pas changer de ration pendant le sevrage. A ce stade, l’indice de conversion alimentaire est au plus haut, mais le risque d’une chute de croissance est également accru. Il est donc primordial de choisir soigneusement la stratégie d’alimentation.

Foin et aliment d’élevage

Une manière simple de nourrir les veaux consiste à leur proposer du foin, accompagné d’un aliment d’élevage, constitué par exemple d’un mélange de flocons et de granulés. Les arômes et les matières premières de qualité supérieure rendent ces aliments particulièrement appétants.

Cependant, il existe un risque avec cette méthode que les veaux choisissent entre le fourrage grossier et l’aliment complémentaire. Or une ingestion excessive d’aliment d’élevage peut engendrer une acidose ruminale, sachant que le risque dépend de la qualité et de l’appétence du fourrage grossier. Et l’acidose ruminale réduit tant le bien-être des veaux que leur ingestion d’aliment, limitant l’exploitation de leur potentiel. Pour prévenir ce problème, disperser le concentré sur le fourrage grossier ne suffit pas, car les veaux trouvent le moyen de sélectionner ce dernier. Considérant que les veaux possèdent un bon mécanisme de régulation pour l’ingestion de concentrés (des études menées aux Pays-Bas montrent en effet que les veaux exposés à un risque d’acidose ruminale ou présentant déjà de légers symptômes répartissent leur consommation de concentrés au courant de la journée), pour prévenir la sélection alimentaire et assurer une ration constante des veaux jusqu’à un âge équivalent à douze semaines après le sevrage, il est donc recommandé d’utiliser un mash pour veaux.

Notre conseil

Mash pour veaux : la solution ingénieuse

Le mash pour veaux, composé de foin, de luzerne, d’un aliment d’élevage et de mélasse stabilisée, est préparé dans la remorque mélangeuse. Ce mélange sec très apprécié des veaux peut être stocké plusieurs semaines, selon le type de mélasse utilisé. Une fois préparé, le mash est simple à distribuer et demande peu de travail.

Les exploitations qui ne disposent pas de suffisamment de fourrage grossier ni d’une remorque mélangeuse peuvent acheter du mash prêt à l’emploi, par exemple UFA-Mashmix Junior. Les atouts du mash pour veaux sont les suivants :

  • ingestion précoce d’aliments
  • pas de sélection alimentaire
  • stimulation du développement de la panse et bonne couverture des besoins nutritionnels
  • alimentation simple et constante

Pas d’ensilage pour les veaux

Les animaux d’élevage peuvent être progressivement habitués à une ration d’ensilage à partir de l’âge d’environ six mois. En effet, l’alimentation sèche stimule davantage le développement des papilles de la panse, ce qui soutient par la suite l’ingestion de plus grandes quantités d’aliments et par conséquent, la productivité des vaches laitières. Il est donc judicieux d’attendre l’âge précité pour intégrer des fourrages humides tels que l’ensilage ou l’herbe de pâturage.

La RTM des vaches en lactation n’est pas parfaitement adaptée aux besoins des génisses d’élevage.

La RTM, oui, mais adaptée !

Lorsque l’ensilage est intégré à la ration, il prend usuellement la forme d’une ration totale mélangée (RTM) existante. Cependant, la ration des vaches en lactation n’est souvent pas adaptée aux besoins des génisses dans les différents stades de leur croissance et de leur développement : une teneur trop élevée en protéines dans l’alimentation par exemple peut nuire à la fécondité, car la dégradation de celles-ci accroît le taux d’urée dans le sang et altère le pH des liquides corporels, ce qui accroît le risque de mortalité embryonnaire précoce ; de plus, un apport énergétique trop élevé favorise l’accumulation de graisse, ce qui péjore aussi la fécondité et la santé.

Si les animaux d’élevage reçoivent la RTM des vaches en lactation, il est judicieux de proposer cette dernière comme aliment transition pendant environ deux à trois semaines, en plus du mash pour veaux, selon un rapport 1 : 1. Après cette période de transition, le mash pour veaux est remplacé par du foin, afin de réduire le risque d’accumulation de graisse, lequel est particulièrement élevé entre le 8 e et le 12 e mois. Jusqu’au vêlage, la teneur de la ration peut rester relativement constante. En revanche, autour de l’insémination, entre le 14 e et le 16 e mois, l’apport énergétique devrait être légèrement augmenté afin de favoriser la fertilité.

Importance de l’approvisionnement en minéraux

La pertinence de donner aux animaux une ration composée uniquement de fourrage sec dépend principalement de la qualité ainsi que des teneurs du fourrage grossier disponible. Un fourrage de qualité appropriée permet de couvrir les besoins en protéines et en énergie des génisses de plus de douze mois, tout en assurant une occupation prolongée et en faisant en sorte que la panse atteigne un volume suffisant. Il convient cependant de veiller à assurer un apport suffisant en minéraux et en vitamines. En particulier, les macro-éléments, de même que les oligoéléments essentiels, comme le sélénium, doivent être présents en quantité suffisante. Par ailleurs, une supplémentation en bê-ta-carotène doit être prévue pour éviter toute carence lorsque la proportion d’aliments stockés est élevée. 

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