Bon nombre d’exploitations porcines sont confrontées à des problèmes d’onglons. Pour pouvoir définir précisément à quel type d’altération on a affaires, il est indispensable de contrôler les onglons au congrin. Il est alors possible de catégoriser les lésions et d’estimer le degré de gravité des problèmes d’onglons ainsi que leur occurrence.
Porcherie
Observez bien votre cheptel quand vous passez à la porcherie. Très souvent, les blessures aux onglons sont occasionnées par des installations d’étable défectueuses ou dangereuses. Il se peut que le sol de la porcherie soit trop rugueux (nouvelle étable, nettoyage fréquent au nettoyeur à haute pression, revêtement trop vieux), ce qui entraîne une usure excessive de la sole et du talon. Les fissures que cela occasionne aux onglons peuvent être une porte d’entrée pour les bactéries provoquant des infections.
A contrario, un sol mou (couche profonde) ou trop lisse (plastic, fonte) peut entraîner une usure insuffisante de la corne et une déformation des onglons.
Les caillebotis endommagés, les arêtes vives, les différences de niveaux ainsi que les fentes et les marches trop larges sont à proscrire. Les vis qui dépassent du sol à proximité des auges ou des distributeurs automatiques de concentrés peuvent également endommager les onglons. Les sols de la porcherie doivent être propres et secs. En effet, l’humidité et les déjections nuisent à la santé des onglons.
Groupe de grande taille
Dans la porcherie d’attente, les aires de repos doivent être construites de manière à pouvoir héberger entre six et huit truies ou plus de 20 truies. Les couloirs transversaux doivent être suffisamment larges (plus de 3 m), alors que les culs-de-sac sont à proscrire, pour que les truies de rang inférieur puissent éviter leurs congénères.
Il arrive en effet que les luttes hiérarchiques se soldent par des problèmes d’onglons. Au moment où la ration est distribuée, les animaux ont tendance à beaucoup se bousculer. L’affouragement devrait donc commencer lorsqu’il fait jour. Il faut éviter les obstacles dans un rayon de 3 à 5 m autour du distributeur automatique de concentrés.
Gestion des animaux qui boitent
Dès qu’un animal est affecté par une boiterie grave, il devrait être placé à l’infirmerie. En cas de panaris, on peut appliquer une pommade vésicatoire pour que l’infection guérisse plus rapidement. Il est également recommandé de compléter le traitement par un antibiotique et un analgésique. Selon le type de blessure, il arrive que cela ne suffise pas et qu’il faille aussi parer les onglons. En l’absence d’une amélioration dans un délai raisonnable, il faut envisager d’abattre l’animal concerné. Le vétérinaire de troupeau décidera s’il est nécessaire d’établir un certificat vétérinaire pour le contrôle des viandes.