Les marchés des petits veaux organisés par Anicom ont lieu deux fois par semaine. Les animaux annoncés avant midi le jour précédant sont transportés par Anicom le jour du marché. Les animaux inscrits sont répartis et intégrés aux diverses tournées de ramassage. Lors de l’organisation des tournées, Anicom veille à ce que ces dernières soient aussi courtes que possible, de manière à ce que les veaux restent le moins longtemps possible en camion.
Une planification difficile
Pour la personne responsable, les préparatifs du marché des petits veaux débutent déjà avant la réception des inscriptions. L’offre approximative est évaluée et comparée aux commandes reçues. Outre le nombre d’animaux, le défi consiste également à évaluer leur qualité et à adapter l’offre aux commandes des engraisseurs. Quand l’offre ne permet pas de répondre exactement aux commandes passées, il est appréciable de pouvoir compter sur des engraisseurs qui font preuve de flexibilité et de compréhension. L’attribution définitive ne peut s’effectuer que sur la place du marché, lorsque les petits veaux sont effectivement présents sur place. On cherche actuellement à ce que les exploitations de naissance annoncent, dès l’inscription, le sexe des veaux qu’elles vont livrer et qu’elles indiquent s’il s’agit de races à viande ou de races laitières. Ces informations supplémentaires permettraient une planification plus efficace et une répartition des inscriptions en fonction des commandes.
Sur la place aux petits veaux
Une fois arrivés sur les places de commerce régionales, les animaux sont soit pesés directement, soit placés dans un box d’attente. Dans les boxes généreusement paillés, les veaux reçoivent de l’eau fraîche et du foin à volonté.
Chaque éleveur de vaches laitières doit être conscient de la valeur de ses petits veaux et accorder une grande importance au capital qu’ils représentent.
Sur la balance, le code barre des marques auriculaires de chaque animal est scanné. Une fois que le code barre a été lu, toutes les informations concernant l’historique de l’animal (origine, race, ascendance, âges et séjours) sont disponibles. Le poids est transféré automatiquement dans le système. Le marchand de bétail taxe la qualité de l’animal manuellement. En plus de cela, chaque veau est soumis à un contrôle de santé. Ce contrôle inclut une évaluation optique de l’état géqu’un contrôle du nombril, des articulations et des membres pour s’assurer qu’il n’y a pas d’inflammations. En plus de cela, on vérifie si l’animal a des abcès, des dartres ou des poux. néral de l’animal ainsi Les anomalies éventuelles sont inscrites sur le bulletin de livraison pour que l’exploitation ayant vendu l’animal et celle qui l’a acheté soient informées. Les veaux sont ensuite triés en fonction de leur taxation et de leur sexe avant d’être livrés par groupes dans les exploitations d’engraissement. Les réclamations éventuelles concernant les animaux doivent être communiquées dans un intervalle maximal de 48 heures après la livraison.
Le soir même du jour de livraison, les exploitations de naissance reçoivent, par e-mail, le poids et la taxation des veaux d’engraissement livrés.
L’ascendance influence la taxation
Les veaux de qualité AA (veaux d’engraissement à forte prédominance viande) sont des animaux de croisement dont le père est un taureau race à viande pure. Les animaux AB (veaux à prédominance viande moyenne à forte) conviennent bien pour l’engraissement de gros bétail et de veaux. Il s’agit en général d’animaux issus de races à deux fins ou dont le père a 50 % de sang race à viande. Les petits veaux des catégories A+ (veaux d’engraissement à prédominance viande) et A (veaux d’engraissement à faible prédominance viande) sont dirigés dans l’engraissement de veaux. Chaque veau doit être âgé de plus de 21 jours au moment de quitter son exploitation de naissance. Le poids idéal varie entre 70 et 80 kilos. Les petits veaux qui pèsent moins de 70 kilos ou qui ont plus de 56 jours sont grevés d’une déduction de prix.
Il y a race à viande et race à viande
Les animaux mâles AA sont destinés à l’engraissement de gros bétail, alors que les animaux femelles AA (AAF) sont affectés à l’engraissement bovin ou à l’engraissement de veaux. On privilégie les animaux de croisement ayant des pères de race Limousine ou Angus, ces races offrant les meilleures prédispositions pour l’engraissement de gros bétail. Comme ils développent une forte charnure, les animaux Angus femelles conviennent bien pour un engraissement plutôt extensif. Les taureaux Simmental-Beef et Brune suisse ori-ginale-Beef sélectionnés pour leur performance carnée conviennent également pour des inséminations impliquant des races d’engraissement.
Les réclamations éventuelles concernant les animaux doivent être communiquées au plus tard dans les 48 heures suivant la livraison.
Les animaux de croisement issus de taureaux race à viande à maturité tardive comme le Charolais, la Blonde d’Aquitaine, le Piémontais et le Blanc bleu belge sont moins appréciés des engraisseurs de gros bétail. Pour les exploitations laitières, les exploitations ciblées avec des taureaux race à viande sont parfaitement judicieuses, surtout si les petits veaux sont commercialisés pendant les mois d’été au cours desquels l’offre est restreinte. En collaboration avec Swissgenetics et Vianco, Anicom a lancé le projet chaque exploitation de naissance li-Veos. Dans le cadre de ce projet, vrant un veau AA ou AAF reçoit un bon d’insémination de Swiss genetics pour un taureau race à viande testé de la race de son choix.
Des veaux de valeur
Les éleveurs de vaches laitières doivent être conscients de la valeur de leurs petits veaux et accorder une grande importance au capital qu’ils représentent. Les petits veaux ne sont pas du tout un produit annexe de la production laitière et requièrent autant d’attention que les veaux d’élevage. Indépendamment de l’ascendance des petits veaux, l’hygiène appliquée dans l’exploitation de naissance est une condition impérative pour disposer de veaux en bonne santé et affichant une bonne croissance. Une litière sèche, des ustensiles de buvée propres et un apport en lait suffisant devraient être la règle. Pour que le jeune veau puisse développer une immunité de base correcte, il est primordial que la première absorption de colostrum intervienne le plus rapidement possible après la naissance.
L’augmentation de la limite de poids de 75 à 80 kilos est positive pour les veaux. Les animaux livrés sur les places de commerce sont nettement plus lourds et en meilleure santé. Toutes les parties bénéficient ainsi d’animaux sains, tant l’exploitation de naissance que l’engraisseur.