Comment travaille le groupe Intrants du FiBL ?
L’essentiel de notre travail consiste à évaluer les nouveaux produits destinés à la commercialisation annoncés par des entreprises suisses. Nous évaluons toutes les substances contenues dans les produits, même les « ingrédients secrets » qui ne sont pas inscrits sur l’étiquette. Le cas échéant, nous concluons un accord de confidentialité avec les entreprises si elles le souhaitent. En cas de questions complexes, nous collaborons avec les équipes chargées des intrants à Francfort, Bruxelles et Enzersfeld (en Autriche). Nous consultons également les auto rités compétentes et Bio Suisse. L’assurance qualité est un autre aspect important de notre travail. Elle doit garantir que les intrants ne contiennent pas de substances indésirables ou interdites. Nous demandons donc aléatoirement des échantillons de produit, que nous envoyons pour analyse à des laboratoires externes.
Quels sont les changements prévus en 2022 ?
Il y a quelques nouveautés. De nouveaux produits commercialisés seront intégrés à la liste 2022 des engrais et des substrats. Le choix sera ainsi plus vaste. S’agissant de la protection des plantes, le numéro d’homologation de tous les produits est désormais inscrit, ce qui simplifie l’enregistrement demandé par l’ordonnance sur les paiements directs. Dans la vigne, les limites pour le cuivre ont été abaissées. Il ne faut ainsi pas excéder trois kilos par hectare et par an en moyenne sur les cinq dernières années sur toute la surface viticole exploitée. Toutes les nouveautés sont décrites à la page 3 de la liste des intrants.
La liste des intrants suisse se distingue-t-elle beaucoup de celles de ses voisins ?
On retrouve des listes différentes dans certains pays, par exemple en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Italie. En règle générale, les mêmes substances actives et éléments nutritifs sont utilisés dans toute l’agriculture biologique européenne, et les critères de contrôle sont les mêmes. Comme les produits sont commercialisés sous des noms différents, les listes varient beaucoup d’un pays à l’autre. D’autres différences sont dues à des exigences particulières des directives de Bio Suisse, qui, contrairement à d’autres associations, limite par exemple les distances de transport des engrais. Les producteurs et productrices Bio Suisse sont obligés de respecter la liste des intrants (sauf exceptions prévues dans certains chapitres). A l’étranger, la liste des intrants n’a en revanche qu’un caractère informatif.