Comment gérer 100 vaches laitières en plus d’un domaine spécialisé en grandes cultures ? Martin Blaser est agriculteur à Granges-Paccot et a trouvé une solution adaptée à ses exigences. Le chef d’exploitation gère les cultures et le bétail avec l’aide de trois employés engagés à pleintemps ainsi que deux apprentis. S’il consacre du temps à la formation de ses apprentis, il sait aussi qu’il peut compter sur l’engagement sans faille de ses employés disposant d’une formation agricole. « Les employés participent de manière déterminante au résultat de l’exploitation », explique Martin Blaser.
Des rations différenciées
Dans le cadre de la reprise de l’étable de 100 vaches laitières à Noréaz (FR), des transformations relativement légères et l’automatisation de l’alimentation grâce au robot d’affouragement Lely Vector lui ont permis de rationaliser le travail et de disposer d’un troupeau calme et peu stressé. « La particularité de l’affouragement est que le robot prépare trois types de rations sèches spécifiques. Les vaches en production, les taries et le groupe des vaches à deux semaines du terme reçoivent ainsi une ration adaptée, 24 heures sur 24 », explique Martin Blaser. La rotation de culture constituée de betteraves sucrières, colza, céréales, maïs, carottes et pommes de terre permet d’en valoriser une partie dans la ration.
Martin Blaser« Une ration homogène pour des vaches au top. »
Des rations homogènes
Le distributeur de fourrage Vector prépare des rations de 220 kilos environ, dont 70 % de la matière sèche provient du foin et du regain. Du CCM, de la pulpe séchée, des pommes de terre ainsi que de la farine de maïs et du tourteau de colza complètent le mélange. « La plus grande difficulté est d’obtenir une ration homogène », explique Martin Blaser. L’expérience a montré que le foin et le regain doivent être coupés court avant d’arriver dans le Vector. Et que l’ordre dans lequel les composants sont ajoutés joue un très grand rôle. Martin Blaser travaille encore à améliorer la recette pour obtenir une ration aussi régulière qu’elle le serait avec de l’ensilage. « Après une année d’affouragement avec le robot, la production est montée d’environ 2 litres par vache et par jour », déclare l’agriculteur, qui utilisait auparavant une mélangeuse tractée.
Travail délégué au robot
A noter aussi que le Vector mesure la hauteur du fourrage toutes les 20 minutes après l’avoir repoussé vers la crèche pour les trois catégories. Il se place ensuite sous la cuisine située à l’étage et prépare une ration pour le groupe pour lequel le fourrage manque. Un soin particulier doit être apporté au contrôle quotidien et au remplissage de la cuisine, tous les trois à quatre jours. « L’adaptation et le suivi du coût des rations est un avantage vraiment important de cet affouragement automatisé », explique Martin Blaser. Il constate aussi un fonctionnement fiable du robot. Il n’y a quasiment plus de refus ni de tri à la crèche et le troupeau est calme, tous les animaux ayant accès à un fourrage frais.
« Le matin, le fourrage a déjà été distribué »
Au mois de janvier 2021, Martin Blaser a repris en fermage une étable prévue pour 100 vaches laitières à Noréaz et déjà équipée de deux robots de traite Lely Astronaut A4. Après quelques travaux et aménagements, il y a intégré son troupeau de la ferme familiale de Granges-Paccot, dans la région bilingue près la ville de Fribourg. Le lait est transformé en Vacherin Fribourgeois AOP par Cremo. « Les terres agricoles autour de l’étable sont consacrées essentiellement à la production fourragère avec un minimum de cultures pour avoir une rotation. Et les grandes cultures sont concentrées sur la ferme de Granges-Paccot », explique Martin Blaser lors de la visite de la Revue UFA dans son étable. La production de pommes de terre est réalisée en association avec deux agriculteurs et représente une branche de production importante. L’agriculteur apporte beaucoup de soin à la gestion et au bon déroulement de tous les travaux aussi bien aux champs qu’avec les animaux. « Il est primordial d’être passionné par tout ce que l’on entreprend », poursuit le spécialiste des grandes cultures, devenu également connaisseur de la gestion et de l’alimentation des vaches.
Il y a une année, il a fallu choisir entre deux solutions : continuer avec une mélangeuse pour affourager 100 vaches ou installer un système d’affouragement automatisé. « Le prix d’une mélangeuse de 30 m 3 entraînée par un tracteur de 150 CV me posait un problème », explique Martin Blaser. « Et je ne voulais plus de gaz d’échappement ni de bruit à l’intérieur de l’étable. » Comme il avait des contacts avec Lely et qu’il connaissait le sérieux de l’entreprise, il s’est décidé pour l’affouragement avec un distributeur automatique et repousse fourrage Vector. Pour le lait transformé en fromage, cet appareil prépare des rations à base de fourrage sec. « Les principales transformations dans l’étable ont été la création d’une cuisine d’affouragement au-dessus des vaches pour le remplissage du Vector », précise Martin Blaser. « L’appareil travaille jour et nuit et à mon arrivée le matin, les vaches mangent déjà. »