Revue UFA : Monsieur Rom, quelle est l’importance de l’Agrama pour les secteurs agricole et forestier suisses ?
Pierre-Alain Rom : Ces dernières années, voire décennies, l’Agrama – avec ses plus de 50 000 visiteurs et visiteuses à chaque édition – s’est établie en tant que principale foire pour l’agriculture et la sylviculture en Suisse. Je suis convaincu que l’Agrama va conserver ce statut et offrir aux personnes intéressées une vue d’ensemble des outils, machines ou progrès techniques réalisés, et rester ainsi une plateforme de comparaison et d’échange. Un autre signe de l’importance de la manifestation est la surface d’exposition, qui a certes légèrement diminué en raison de la pandémie mais pas autant que ce qu’on aurait pu craindre. Il en va de même pour le nombre d’exposants.
Pouvez-vous déjà nous fournir quelques éléments sur l’intérêt du public ?
Il est évidemment toujours difficile de prévoir quel sera l’intérêt des visiteurs et des visiteuses. Celui-ci dépendra aussi de la météo et d’autres facteurs.
Si on se réfère aux dernières expositions qui ont été organisées cette année dans les secteurs agricole et forestier, on peut s’attendre à ce que le public se réjouisse de pouvoir à nouveau se rendre à des expositions, s’informer et nouer des contacts.
C’est pourquoi j’estime que l’intérêt du public pour l’Agrama 2022 sera grand.
« L’Agrama offre une vue d’ensemble des outils, machines et progrès techniques réalisés »
Pierre-Alain Rom, Président de la commission d'exposition Agrama
Quel est l’intérêt des exposants après l’annulation de la dernière édition ?
Globalement, on peut dire que l’intérêt des exposants est élevé : leur nombre est à peine plus faible qu’en 2018. Toutefois, certains gros exposants ont effectivement renoncé à participer à l’Agrama. En revanche, ces désistements ne signifient pas que les marques concernées ne seront pas représentées à la manifestation, car d’autres exposants intéressés en ont profité pour récupérer les créneaux ainsi disponibles.
Pouvez-vous déjà nous dévoiler les points forts de l’Agrama 2022 ?
L’Agrama présentera les dernières évolutions techniques dans tous les domaines concernés. Des thématiques telles que la robotique, la numérisation, la conduite autonome et les énergies alternatives seront aussi au cœur de la manifestation. Enfin, des forums traitant de sujets passionnants (p. ex. « D’agriculteur à énergieculteur », « Compactage des sols » ou encore « Marché numérique ») seront organisés et ce, pour la première fois.
A quoi le public doit-il s’attendre avec le « show spécial des innovations » ?
Outre les « prix spéciaux ASMA », que l’ASMA décerne dans le cadre de la remise de l’AgroPrix, l’association participera cette année pour la première fois avec le magazine Technique Agricole au « Swiss Innovation Award » lors de l’Agrama. Les exposants pouvaient s’inscrire à ce concours pour leurs innovations en lien avec la Suisse. A l’Agrama, les outils sélectionnés par le jury porteront une mention spéciale, et le public aura la possibilité de choisir le gagnant du « Swiss Innovation Award » au stand de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) et de gagner des prix attrayants.
A quoi ressemblera l’Agrama dans dix ans ?
Je suis convaincu que des expositions en présentiel, en particulier des foires spécialisées, garderont leur raison d’être aussi dans dix ans et resteront prisées du public. En effet, c’est la seule formule qui permette de vrais échanges entre personnes ainsi que de manipuler et éventuellement tester les produits, rendant possible une comparaison directe. Je suis donc certain qu’une grande exposition agricole et forestière aura encore lieu dans dix ans.
Que recommanderiez-vous au public de voir absolument cette année ?
Je pense que tout le monde se rend à l’Agrama avec ses propres intérêts et priorités. L’Agrama offre à tous et à toutes la garantie de trouver ce qu’ils cherchent ainsi que la possibilité de s’informer sur ce qui les concerne. Personnellement, je m’intéresse aux développements techniques d’une part, et, d’autre part, aux grosses machines, qui me fascinent. Je suis aussi impressionné par l’évolution des outils qui permettent de regrouper plusieurs travaux en un seul passage.