Lorsqu’on commence à utiliser un système de gestion d’exploitation digital (FMIS, « Farm Gestion Information System »), on se pose toujours la question de tout ce qu’il y a lieu de faire à l’aide de ce dernier. L’utilisation se limite-t-elle aux seuls relevés ? Les enregistrements doivent-ils aussi pouvoir s’effectuer de façon flexible à l’aide d’un smartphone ? Qui est censé documenter quoi ? Est-il judicieux d’effectuer un bilan de stockage automatique et est-il prévu de réaliser des analyses économiques des résultats ? Le système de gestion d’exploitation sera-t-il aussi utilisé pour planifier les passages du système d’autoguidage du tracteur ou pour établir des cartes d’application en vue d’une gestion spécifique des zones de la parcelle ? Autant de questions essentielles auxquelles il faut répondre au préalable, sachant que cela aura des conséquences déterminantes sur le champ d’application du FMIS et les données de base à enregistrer. La structure modulaire permet d’adapter le champ d’application du FMIS en optant pour des modules payants supplémentaires.
Enregistrement consciencieux des données de base
L’introduction des données de base dans le FMIS est un élément fondamental pour son utilisation future. Il est donc d’autant plus important de bien prendre le temps pour la saisie et d’enregistrer les données de manière consciencieuse et exhaustive. En cas de saisie incomplète, les données de base doivent être complétées lors de l’enregistrement des processus de travail. Il s’ensuit toutefois une surcharge de travail inutile. Au moment de documenter un apport d’engrais, par exemple, cela impliquera d’enregistrer le semoir à engrais dans les machines et les engrais utilisés dans les agents de production.
Une machine peut être enregistrée de manière extrêmement détaillée. On peut même ajouter une photo de la machine concernée. Lors de la saisie des données, il est judicieux d’indiquer le descriptif de la machine avant la marque et le type, c’est-àdire « tracteur, marque et type ». Cette astuce facilite la sélection des machines au moment de la documentation.
Eviter de douter si les choses prennent plus de temps au début.
Importer ou dessiner les limites de parcelle
Les limites de parcelle peuvent être saisies de diverses façons. Dans les cantons romands, les agricultrices et les agriculteurs peuvent importer les limites des parcelle en utilisant le format « shape ». Ce format permet l’échange de données géoréférencées à partir du système de recensement des données Acorda. Le même principe s’applique dans les cantons recourant au système Lawis (BL, BS, LU, ZG, SH, TG, VS). Les agriculteurs des cantons utilisant le système Agricola (AG, ZH, SG, AR, AI, SZ, GL, GR, OW, NW, UR, TI) ne peuvent par contre pas utiliser le format « shape » pour télécharger les limites de parcelle dans le système. Ils peuvent en revanche les demander auprès de Barto. Le format de données ISO-XML permet aussi d’importer les limites de parcelle fournies par les systèmes d’autoguidage des tracteurs, pour autant que celles-ci y aient été enregistrées au préalable. Une autre alternative consiste à dessiner manuellement les limites de parcelle sur une carte graphique sur l’ordinateur. Lorsque les limites de parcelle sont utilisées pour planifier les tracés d’un système d’autoguidage, elles doivent uniquement englober la surface travaillée. Les bandes herbeuses bordant les chemins et les ruisseaux ne font pas partie intégrante de la surface travaillée. Lorsque l’on opte pour des traitements phytosanitaires ou des épandages de fumure avec gestion automatique de la largeur de travail (coupure de tronçons), cela permet d’assurer que les bandes herbeuses soient épargnées. Les parcelles affectées à la même culture et gérées de manière identique peuvent être regroupées au sein d’un groupe de parcelles. Lors de la documentation ultérieure, il ne reste alors plus qu’à cliquer sur le groupe de parcelles pour que le procédé de travail soit attribué automatiquement aux parcelles en question.
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Lieu du cours |
Date |
Inscription |
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BWZ Uri, |
22.01.2021 |
Bauernschule Seedorf 041 875 24 91 |
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27.11.2020, |
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BBZ Natur und |
21.01.2021 et |
Secrétariat : 041 228 30 70 ou |
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Secrétariat : 081 257 60 63 ou |
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Procédés de travail
Pour documenter les procédés de travail, on recommande d’ajouter les activités spécifiques à l’exploitation aux procédés de travail standard inclus dans le système. Pour l’activité « travail du sol », on peut ainsi définir le procédé de travail « labour ». Au sein de ce procédé, on peut enregistrer la charrue dans la liste des machines ainsi que le tracteur utilisé à cet effet. Par la suite, lors de la documentation, il suffira de sélectionner l’activité « labour » ainsi que la parcelle labourée et la personne concernée. Le « déchaumage » et le « hersage », par exemple, seraient d’autres procédés de travail possibles pour l’activité de base « travail du sol ». Un descriptif clair des activités aide à bien comprendre les procédés de travail, ce qui simplifie la documentation.
Les quatre points les plus importants
- Avant de commencer à utiliser un système de gestion d’exploitation (FMIS), définir son champ d’application.
- Ne pas sous-estimer le travail initial requis pour introduire les données de base. Pour cette raison, effectuer la saisie durant une période calme.
- Enregistrement complet des données de base, comme l’affectation de toutes les parcelles et de tous les agents de production, tels les engrais, les semences et les produits phytosanitaires, ainsi que le personnel travaillant sur le domaine.
- Ne pas s’inquiéter si tout prend plus de temps au début. L’utilité du système se révèle plus tard, lorsque la documentation et l’analyse s’effectuent plus facilement.