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Production animale

Facteurs d’influence de la teneur en cellules du lait

La teneur en cellules somatiques du lait de vache varie tout au long de l’année et de la lactation, influencée par de nombreux facteurs. Identifier ces facteurs est crucial afin d’aider les pro ducteurs·trices à assurer la bonne santé du pis des vaches et garantir la qualité du lait produit.

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(Photo: istockphoto.com)

Publié le

Diplômée BFH-HAFL

Enseignant en nutrition animale, haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires HAFL

La teneur en cellules du lait est un indicateur important de la qualité du lait et de la santé du pis. En effet, une vache n’est plus considérée comme saine lorsque la teneur en cellules somatiques de son lait dépasse les 150 000 cellules par ml de lait. Une fois franchie, cette teneur met en lumière l’apparition d’une inflammation du pis chez l’animal.

Objectif du travail de recherche

Dans le cadre d’un travail de bachelor à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen, les données du service UFA Herd Support (UHS) de milliers de vaches ont été étudiées afin de déterminer les éventuels facteurs influençant la teneur en cellules du lait. De plus, l’effet du bolus UFA Boli-Immun sur la teneur en cellules du lait a été testé dans le cadre d’un essai d’alimentation mené dans trois exploitations laitières.

L’effet des antioxydants sur la teneur en cellules

Les vaches atteintes de mammite présentent une augmentation des marqueurs de stress oxydatif, accompagnée d’une diminution de leur capacité antioxydante. En parallèle, le stress oxydatif affaiblit le système immunitaire de l’animal, rendant les vaches plus vulnérables aux infections, notamment mammaires. Tout type de stress métabolique peut favoriser le stress oxydatif, qu’il s’agisse par exemple d’un déséquilibre énergétique, d’une infection, d’une carence en antioxydants, ou encore de la période de transition autour du vêlage.

Plus l’animal a de lactations à son actif, plus la teneur en cellules de son lait tend à croître.

Les éléments contenus dans le bolus, à savoir le cuivre, le zinc, le manganèse, le sélénium ainsi que la vitamine E, jouent tous un rôle d’antioxydants dans le métabolisme. Ces éléments aident ainsi à soutenir les animaux souffrant de mammite en ayant un effet bénéfique sur la teneur en cellules somatiques de leur lait. L’essai d’alimentation avec Boli-Immun a pu le confirmer. Chez les animaux ayant reçu le bolus, la teneur en cellules somatiques dans le lait a eu tendance à diminuer. Il semble que les oligo-éléments et la vitamine E contenus dans le bolus soutiennent le système immunitaire et le statut oxydatif de l’animal.

Le nombre de lactations, un facteur à ne pas négliger

Le nombre de lactations s’est révélé être le facteur le plus influent dans cette recherche. En effet, plus l’animal a de lactations à son actif, plus la teneur en cellules de son lait tend à croître. Cela s’explique par le fait qu’avec le temps, le système immunitaire d’une vache s’affaiblit sous l’effet du stress cumulatif lié aux lactations précédentes, ce qui la rend plus vulnérable aux infections mammaires et explique cette teneur plus élevée en cellules somatiques. De plus, la vache ayant eu plusieurs lactations est plus susceptible de développer une mammite chronique. En moyenne, on estime une différence de 100 000 cellules / ml entre la teneur en cellules du lait d’une primipare et d’une vache en septième lactation.

L’impact de la chaleur sur les cellules du lait

L’analyse montre une influence du mois du contrôle laitier sur la teneur en cellules du lait. Celle-ci est la plus élevée entre les mois de juillet et octobre, atteignant un pic estimé en moyenne à plus de 100 000 cellules / ml en juillet. Ce pic de cellules coïncide parfaitement avec les mois les plus chauds de l’année. Durant cette période, la vache est particulièrement exposée au stress thermique, ce qui peut expliquer cette augmentation de cellules dans le lait. Ce stress thermique affecte la capacité de l’animal à réguler sa température corporelle, l’obligeant à ajuster ses fonctions corporelles afin de neutraliser celui-ci. Cela peut entraîner des répercussions sur sa santé, notamment en réduisant la capacité antioxydante de son métabolisme et en affaiblissant sa fonction immunitaire, ce qui peut augmenter la teneur cellulaire du lait.

En octobre, bien que la température soit plus fraîche, la teneur en cellules reste légèrement supérieure à celle de juin. En effet, même si les températures extérieures sont plus élevées en juin, les animaux en bonne santé résistent mieux au stress thermique en début de saison. En revanche, en octobre, après plusieurs mois de chaleur, le système immunitaire de la vache, mis à rude épreuve, a besoin de temps pour se rétablir pleinement. Dans l’optique d’une bonne santé de la mamelle, il convient donc d’exploiter toutes les possibilités de réduire le stress des animaux, de soulager le métabolisme et de soutenir le système immunitaire. 

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