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Gestion

Du cep au verre de vin

Le métier de viticulteur·trice exige une connaissance approfondie du cycle de la nature, de la croissance des vignes et de la production du vin. Noah Kamm suit une formation de trois ans. Il y apprend l’importance du travail dans les vignes pour la qualité du vin et comment les techniques viticoles traditionnelles et celles modernes s’imbriquent.

Le moment exact de la récolte dépend du cépage, du degré de maturité des raisins et des caractéristiques souhaitées pour le vin considéré. Les viticulte...

Le moment exact de la récolte dépend du cépage, du degré de maturité des raisins et des caractéristiques souhaitées pour le vin considéré. Les viticulteurs·trices choisissent le moment idéal pour obtenir le meilleur équilibre possible entre le sucre, l’acidité et les arômes.

(Photo: Stefan Gantenbein)

Publié le

Alliant techniques artisanales et modernes, le métier de viticulteur·trice demande de bien connaître la nature. Agé de 16 ans, Noah Kamm est en 2 e année d’apprentissage. Comme il l’explique, il avait déjà acquis la certitude de vouloir suivre cette voie alors qu’il était écolier : « Ayant grandi dans une exploitation viticole, j’ai toujours aidé, et à l’école secondaire déjà, je savais exactement quel métier je souhaitais exercer. » Un stage d’observation n’a fait que renforcer sa certitude. Il poursuit ainsi désormais sa formation dans diverses exploitations. Actuellement, il travaille chez Rutishauser-Divino SA à Winterthour, l’un des plus grands producteurs de vin de Suisse (cf. encadré).

Les clés de voûte de la viticulture

La nature des travaux à réaliser dans les vignes varie selon la saison et la maturité des raisins. « Le matin, autour d’un café, l’équipe discute des tâches à accomplir avant de se rendre dans les vignes », raconte ainsi Noah Kamm. Le métier de viticulteur·trice est fortement tributaire des saisons et des conditions météor. En hiver, il s’agit de tailler les vignes et de faire les réparations qui s’imposent dans le domaine. Une bonne taille est essentielle pour assurer la croissance et les rendements. L’apprenti explique à ce sujet : « Nous prétaillons généralement les vignes à la machine, alors que la taille fine est ensuite réalisée à la main. »

En été et en automne, l’accent est mis sur l’entretien des vignes et la récolte. Parmi les tâches qui commencent au printemps et accompagnent le cycle de croissance jusqu’à l’automne, il y a l’attache des vignes, l’irrigation et la fertilisation, des travaux qui font partie des tâches essentielles des viticulteurs·trices. « En été, nous commençons plus tôt pour profiter des matinées plus fraîches », commente le futur viticulteur.

Une autre tâche importante est la protection des plantes, comme l’explique Noah Kamm : « Nous veillons à ce que les vignes ne soient pas attaquées par des parasites. » Dans ce travail, la protection de l’environnement joue un rôle important. A la fin de l’été, pendant que les raisins mûrissent, il faut effectuer des travaux d’entretien comme le paillage ou le fauchage des adventices. A ce propos, l’apprenti raconte : « J’apprécie particulièrement le travail avec un tracteur ou un véhicule à chenilles. »

L’entreprise formatrice

Société-fille de fenaco, Rutishauser-Divino SA est l’une des plus grandes caves à vin de Suisse. L’entreprise possède ses propres vignobles dans les cantons de Zurich, Schaffhouse et des Grisons. La vinification et la mise en bouteille ont lieu dans deux usines de production sises à Winterthour (ZH) et à Münchenbuchsee (BE). Rutishau-ser-Divino propose des places pour les apprentissages suivants : CFC de viticulteur·trice, CFC de caviste, AFP d’agropraticien·ne, AFP de praticien·ne en denrées alimentaires.

Séance d’information

Le mercredi 30 octobre 2024 à 14h, Rutishauser-Divino ouvrira ses portes aux jeunes talents. L’après-midi, une séance d’information sur les places d’apprentissage permettra aux personnes intéressées de mieux connaître les différents métiers proposés.

Du moût au vin fini

Le moment de la récolte est crucial, car la qualité des raisins influence le vin. Les vendanges sont en grande partie un travail manuel, au cours duquel seuls les raisins de qualité supérieure sont retenus pour produire du vin. Si la formation est surtout axée sur le travail dans les vignes, elle porte aussi sur le pressurage, qui fait partie des tâches des viticulteurs·trices. Noah Kamm aime tout autant le travail dans la cave, même si, dans les grandes entreprises formatrices comme Rutishauser-Divino, celui-ci est principalement fait par des cavistes. Il commente : « Les connaissances que j’acquiers ici sont cruciales pour l’ensemble du processus de production du vin. » Enfin, le vin fini est préparé pour la vente dans la même entreprise formatrice. « Commercialiser le vin est aussi important que le produire, dit Noah, surtout dans un secteur où les vins modernes doivent avoir leur place à côté des vins traditionnels. »

Exigences et difficultés

Comme le relève l’apprenti, la formation de viticulteur·trice est exigeante : « Il n’est pas toujours aisé de conjuguer les impératifs du travail en entreprise avec ceux de l’école. » Des matières comme la microbiologie le mettent à l’épreuve : « Ce n’est pas vraiment mon truc », admet-il. Changer d’exploitation tient aussi de la gageure : « Il faut être flexible et ouvert à d’autres méthodes de travail et d’autres points de vue. » Mais c’est précisément pour cette raison que les changements d’entreprise sont si précieux pour les apprenti·es.

« Il faut avoir du plaisir au travail, sinon, il est impossible de le réaliser. »

Noah Kamm, apprenti

Une certaine résistance physique est aussi de mise, car le travail dans la viticulture est souvent éprouvant. Pour Noah, il est donc clair qu’un bon viticulteur doit éprouver de la passion pour son métier : « Il faut avoir du plaisir au travail, sinon, il est impossible de le réaliser. » De même, il est impératif d’avoir un bon sens de l’observation ainsi que des capacités sensorielles certaines pour évaluer l’état des vignes. Enfin, le travail dans la cave requiert d’avoir un bon nez.

Importance du personnel qualifié

L’apprenti estime sa formation décisive pour l’avenir de la viticulture en Suisse. Il souligne que des viticulteurs·trices qualifiés sont cruciaux pour maintenir la diversité des exploitations. Grâce à sa formation, il entend acquérir des compétences pratiques et des connaissances approfondies en viticulture. Il vise ainsi à reprendre un jour l’exploitation de ses parents. 

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