Ce constat a été établi par une enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de la population suisse qui s’est déroulée de juin à août 2019. 3’229 personnes y ont participé au total. Ces recherches ont été conduites dans le cadre du Panel environnemental suisse commun à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Ces travaux ont donc abouti à la conclusion que les ménages jetaient bien plus de nourriture qu'ils ne le pensaient.
La grande majorité de la population considère pourtant le gaspillage alimentaire comme un problème moral et économique. Si les aliments sont produits, mais non consommés, cela entraîne en effet des émissions de CO2 inutiles, une consommation de terre et d'eau et, à long terme, une perte de biodiversité. Or, 25% de l'impact environnemental de l'alimentation suisse est dû à des pertes alimentaires évitables.
Dans le même temps, les hypothèses portant sur la question de savoir où celles-ci interviennent s'écartent grandement de la réalité, comme le souligne ETH News. Les parts de la restauration et du commerce sont largement surestimées, tandis que le rôle des ménages et de la transformation alimentaire est, lui, sous-estimé.
Une majorité des Suisses jugent que les mesures volontaires prises à ce jour contre le gaspillage alimentaire sont inadéquates. Notre population est dès lors favorable à des dispositions plus fortes et plus contraignantes de la part de l'État. La plupart des personnes interrogées ont aussi déclaré qu'elles accepteraient un surcoût de 10% sur les prix des denrées alimentaires afin de réduire de 50% le gaspillage de nourriture.
Source: AGIR