Quelle est la nourriture préférée des trichogrammes ?
Les trichogrammes sont des guêpes parasitoïdes qui raffolent des œufs de la pyrale du maïs, qu’elles parasitent exclusivement à ce stade de développement. Pour que ces précieux auxiliaires accomplissent leur tâche de manière efficace, ils doivent être relâchés au moment exact où les papillons de la pyrale pondent leurs œufs sur la face inférieure des feuilles de maïs. Pour déterminer ce moment idéal, la station de recherche Agroscope, en collaboration avec des entreprises et des cantons, gère un vaste réseau de pièges à pyrales en Suisse. Par ailleurs, elle analyse les chaumes de l’année précédente, observe les stades nymphaux de ces ravageurs et enregistre les températures ainsi que les de-grés-jours. En croisant toutes ces informations, la date optimale de déploiement des trichogrammes est déterminée. Une fois relâchées, ces guêpes pondent leurs œufs dans ceux de la pyrale, donnant naissance à une nouvelle génération de trichogrammes qui partent à la recherche d’autres œufs de ce papillon dans les champs.
Comment les conditions météorologiques influencent-elles l’efficacité des trichogrammes ?
Les conditions météorologiques influencent l’activité des trichogrammes, jouant un rôle clé dans l’efficacité de l’action de ces auxiliaires. Ces guêpes parasitoïdes sont particulièrement actives et performantes à des températures avoisinant les 25 °C, où elles se sentent à l’aise pour parasiter les œufs de la pyrale du maïs. Une forte humidité de l’air favorise également leur développement, mais, malheureusement, ces mêmes conditions profitent également à la pyrale. En période de météo favorable, un papillon peut pondre jusqu’à 1000 œufs. Ce dernier est actif au crépuscule et commence à voler dès que la température atteint environ 11 °C pour pondre ses œufs sous les feuilles de maïs. Par temps très chaud, ces derniers se développent de manière exponentielle, réduisant la fenêtre de temps pendant laquelle les trichogrammes peuvent les parasiter. Environ sept à dix jours après la ponte, les larves éclosent et pénètrent dans les tiges ou les épis de maïs. Compte tenu de cette dépendance aux conditions météorologiques, il est essentiel de surveiller attentivement ces facteurs pour planifier correctement le déploiement des trichogrammes.
Quelle est la valeur ajoutée des technologies telles que les drones dans la lutte contre la pyrale avec les trichogrammes ?
Les technologies modernes, comme les drones, ont permis de déployer les trichogrammes avec plus d’efficience et de précision dans le cadre de la lutte biologique contre les ravageurs. En effet, les drones permettent une dispersion uniforme et ciblée, même dans des zones difficiles d’accès, optimisant l’utilisation des ressources, tout en réduisant le travail manuel et en limitant les erreurs qui peuvent survenir avec les méthodes traditionnelles. Grâce à la navigation GPS et à l’automatisation, des stratégies de lutte ciblées peuvent être mises en œuvre, rendant cette méthode plus durable et rentable. Globalement, les drones contribuent à réduire davantage l’usage de pesticides de synthèse tout en renforçant l’efficience des approches écologiques en agriculture.